Philippa ♔ Quand viennent les peines, les mauvais temps, les peurs me reprennent et au loin j'entends le chant des sirènes, les chagrins d'antan et seule la lumière peut tromper le temps.

« Miss Hornigold, y a l'monsieur d'hier qu'y est r'passé c'matin. Y voulait voir vot'e père. » J'hochais de la tête et renvoyer Mathurin du bureau. Je me prenais la tête entre les mains et essayée de réfléchir au meilleur moyen de régler la situation. Mon père avait disparus depuis quelques temps déjà, je n'avais reçu de lettre depuis des mois, ce qui ne lui ressemblait pas. Hors, personne ne voulait traiter avec une femme, même si je tenais la taverne depuis quelques années déjà et que j'avais gagné le respect des gens depuis, mais en matière de cargaisons de tabac, d'épices et autres, c'était une autre histoire. J'avais demandé à un ami de mon père de s'occuper de tout cela, il était son meilleur ami et il était devenu comme un frère pour moi. Lord Alexander Hamilton. Mon père l'avait rencontré lors de l'un de ses voyages et je l'avais rencontré en arrivant à Charles Town. Une attirance mutuelle était née entre nous, mais étant veuve depuis peu, je m'étais refusée à ses avances et nous avions fini par être amis. Il faisait parti de ces hommes qui prenaient soin de moi, qui me protégeait et me surveillait. Mon père avait engagé quatre colosses pour ma protection et Alexander en avait engagé deux autres. Disons que j'étais bien entourée et que j'appréciais, mais je ne supportais pas être suivi sans arrêt. J'avais réussi à me faire respecter sans eux, mais mon père avait tellement peur pour moi qu'il avait tenu à ce qu'ils me suivent partout.

J'aimais beaucoup avoir un peu de pouvoir, tenir la taverne, avoir des clients tous plus différents les uns que les autres, écouter les récits des marins, de ceux qui avaient rechapés aux pirates, de ceux qui disaient avoir croisé des sirènes, des créatures sous marines aux longues tentacules, haut de dix mètres. J'adorais voir la vie grouiller autour de moi, jusqu'à ce que je me rappelle de mon défunt mari et de ce que nous avions vécu et de la façon dont il était mort ou encore du fait que je n'ai pas pu lui donner d'héritier. Charles était mort et je n'avais pas réussi à faire mon deuil. Il avait été assassiné et on n'avait jamais retrouvé son meurtrier, ce qui me laissait une arrière goût dans la bouche et qui m'empêchait d'oublier et de refaire ma vie. J'avais été mariée à dix-sept ans et j'avais perdu mon époux à vingt ans. Quatre ans s'étaient écoulés, quatre ans à reconstruire ma vie à Charles Town, quatre ans à m'occuper de la taverne de mon père pendant qu'il naviguait pour son commerce d'épices et de tabac. J'avais appris à tirer au pistolet, à manier une épée, mais je restais une Lady et mon père n'avait pas tout à fait apprécié que je sache me défendre toute seule. Je gardais un pistolet sur moi en permanence, les petits pistolets que l'on peut cacher dans sa jarretière. Je fréquentais quelques prostituées, il arrivait qu'elles viennent à la taverne et que je les soigne, c'était devenu quelque chose de normale. Certaines voulaient apprendre d'autres langues, je leur enseignais aussi. Elles étaient plutôt sympathiques en général et j'écoutais leurs histoires, les ragots sur les matelots qui fréquentaient leurs bordel. Ce que je ne savais pas c'est que ça allait être bénéfique pour le futur.

« Mathurin, pourrais-tu demander à monsieur Fienes de fournir la viande à temps s'il te plait. » Mathurin était un bon garçon et j'avais eu raison de l'engager, j'avais envoyé un de mes colosses avec lui, de peur qu'il ne lui arrive quelque chose et aussi pour qu'il explique bien à Monsieur Fienes que s'il ne faisait pas parvenir la viande à temps, certaines de ses pratiques pourraient être révélées au grand jour. Voilà à quoi servait les informations des prostituées. Je m'étais couchée et j'avais rêvé, comme d'habitudes, j'égorgeais des gens sans savoir pourquoi. Je me réveillais en sursaut. Alexander se tenait près de moi et m'observait sans dire mot. Il dégageait une mèche de cheveux et avec douceur posait sa main sur ma joue. « Mathurin a été attaqué et s'il n'y avait pas eu Berg, il serait certainement mort. Je crois que quelqu'un t'en veux Philippa, ou en veut à ton père. » Voilà le fin mot de l'histoire, quelqu'un cherchait à nuit aux Hornigold, mais je n'avais aucune idée du pourquoi. Qu'avait bien pu faire mon père de si terrible pour qu'on cherche à nous nuire ?

Gemma Arterton  :19:
Tu intègres le drapeau blanc.
Tu vas maintenant pouvoir recenser ton avatar dans le bottin !
A partir de maintenant tu vas aussi pouvoir te créer un cercle social et commencer ton histoire en créant ta fiche de liens (les rps seront dans le même post).
Tu vas aussi devoir demander ton rang à cet endroit! La description de chaque rang disponible est rédigée dans ce sujet. Tu dois aussi choisir ton équipage. C'est important pour ton personnage!
Si tu es amené à être absent(e), tu pourras nous prévenir en postant un sujet dans cette partie.
Bon jeu !