ET UNE BOUTEILLE DE RHUM
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5 ans plus tard (Helena/James)

 :: Pas de quartiers :: Cimetière :: V.2 :: RP's archivés Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
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Ven 10 Juil - 0:03
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James & Helena

5 ans plus tard


Port-Royal. Une ville assez dangereuse pour un pirate. Mais je m’y plaisais quand on savait où aller. Mais dans cette journée au beau milieu de l’après-midi je ne cherchais pas vraiment de compagnie. Je voulais simplement marcher, pour dire de marcher. Il fallait que je sois prudent. Je savais que le roi ne risquait de ne pas tarder à mettre ma tête à prix. Je profitais de mes derniers instants d’homme sans prime sur la tête. J’avançais tranquillement en prenant garde d’où je mettais les pieds et qui je rencontrais. Chaque rencontre pouvait signaler ma présence aux autorités, alors il fallait la jouer discret. J’avais avancé en direction des marchands de vivres pour préparer un futur voyage, quand un garde me vit au loin. Je détournais la tête et commençais à avancer à l’opposé de sa position. Malheureusement pour moi il courait en ma direction en appelant des renforts. Je regardais, ils étaient trois. Ça pouvait être faisable. Je tournais à un coin de rue qui était une impasse. Ils me rejoignirent vite fait et s’approchèrent de moi prêt à faire feu. Je levais les mains lentement en l’air signe que je me rendais.

Celui du milieu commença à s’approcher avec des menottes, les deux autres me tenaient en joue. Il n’y avait qu’un mètre qui me séparer des deux canons, tandis que le troisième était à trois mètres. J’allais tenter le coup. Sans prévenir j’attrapais les deux armes à feu dans chacune de mes mains et frappa du pied celui au centre. Les deux gardent tirèrent en l’air et je profitais pour les propulser en arrière avant de sortir mon épée. Un combat assez spectaculaire s’engagea. Trois contre un. J’étais en désavantage, mais ce n’était rien. Je tuais le premier garde qui tenta un coup d’estoc mal placé, tandis que le deuxième me fit une entaille au bras où je tenais mon sabre. Le sang gicla, mais l’entaille était peu profonde, donc sans gravité pour mes mouvements. De la main gauche je sorti mon pistolet et tira dans la jambe du troisième garde. Ce dernier tomba à terre et hurla de douleur. Je continuais le combat même si mon bras était amoché. Plus le combat durait, plus les renforts allaient arriver vite. D’un coup j’écrasais le pied de mon adversaire, avec ma botte et je lui assénais un coup de tête pour l’étourdir et je pris mes jambes à mon cou. D’autres gardes arrivaient je l’entendais. Mais je réussi à rejoindre le port sans trop de mal. J’avais réussi à me cacher derrière un étalage, sans qu’ils ne me remarquent. Je sorti par la suite de l’étalage en faisant attention de ne pas me faire repérer des gardes. Ma blessure au bras droit me faisait mal mais je prenais sur moi-même. J’avançais à reculons quand je me cognais à une jeune femme. Je pris un sourire désolé en me retournant quand je reconnu ces yeux. Ce n’était qu’une jeune fille à l’époque mais maintenant c’était une jeune femme. Je lui dis d’une voix amicale :

- Bonjour et milles excuses Mademoiselle Van Der Decken.


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Lun 13 Juil - 14:18
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5 ans plus tard
James & Helena

« Ils sont frais mes poissons, ils sont frais ! »

Les rues de Port-Royal, en ce bel après-midi ensoleillé, résonnaient de mille et unes voix. Toute la cité était animée de cris, de rires en tous genres. Quelle idée de rester chez soi par un temps aussi radieux ?
Je n’étais pas quelqu’un de très sociable, je n’aimais pas spécialement me mêler à cette populace grouillante, sale et odorante. Mais, des fois, m’immerger dans la foule me procurait un certain plaisir. Allez comprendre… J’avais congédié mes hommes de main, estimant que je n’avais rien à craindre d’une petite escapade dans le bourg de Port-Royal. Je vous l’accorde, une femme seule dans un endroit aussi mal fréquenté pouvait s’avérer (et s’avérait toujours) très dangereux. Cependant, je n’étais pas une simple femme, je n’étais pas n’importe quelle femme. Du haut de mes jeunes vingt-trois années, j’avais acquis une incontestable notoriété dans les Caraïbes grâce, entre autres, à mes talents de médecin-chirurgien. Ma profession était rare et recherchée, autant qu’elle était cruciale pour la survie de bon nombre d’individus. Tout le monde ici me connaissait sous le nom de Pandore, celle qui avait tous les dons, celle qui faisait sortir de chacun de ses patients tous les maux qu’ils avaient en eux, aussi facilement que s’ils étaient une vulgaire boîte. Pas mal, hein ?

J’étais à présent arrivée sur les quais. D’innombrables navires y étaient alignés. Un trafic incessant régnait sur le port, du levé du soleil jusqu’au crépuscule. Reconnaissant un bateau de marchandises, je décidai d’y embarquer pour récupérer quelques stocks de plantes médicinales qui allaient bientôt me manquer. Lorsque le capitaine me vit sur le pont, il vint à ma rencontrer. Après de courtoises salutations, il me demanda ce qu’il pouvait faire pour moi. Je lui énumérai donc la liste des ingrédients qu’il me fallait, et il ordonna à un de ces marins de me préparer ma commande. En attendant, je m’approchai de la balustrade, noyant mon regard dans l’immensité des flots. Le monde océanique m’avait toujours attirée, mon esprit était étrangement lié à la mer. Après tout, n’étais-je pas une enfant de l’océan, trouvée au beau milieu de l’Atlantique ? J’avais plus d’une fois songé à m’engager dans la piraterie, mais j’avais préféré assurer mes arrières en établissant une petite fortune sur la terre ferme. L’heure où je partirai voguer sur l’onde viendra bien assez tôt.
Une fois mes petites emplettes terminées, je quittai le navire, mon précieux paquet sous le bras. J’avais aménagé un jardin dans mon domaine, sur les hauteurs de Port-Royal, afin de ne pas être dépendante de tel ou tel marchand, toutefois, le climat des Caraïbes ne convenait pas à toutes les plantes.
J’étais en train de faire l’inventaire de mes ressources médicales lorsqu’un homme vint se cogner à mon épaule. Quel est le sombre abruti qui ne sait même plus marcher droit ? Fulminai-je intérieurement. L’air exaspéré, je me retournai vers l’inconnu. Qui n’en était pas un, puisqu’il me lança :

« Bonjour et milles excuses Mademoiselle Van Der Decken. »

Très peu de personnes m’appelaient par mon vrai nom. Et le visage du jeune homme qui se tenait face à moi m’était familier… Je fronçai les sourcils, tentant de mettre une identité sur ce personnage. Et soudain, tout me revint. Comme projetée cinq ans en arrière, je revoyais parfaitement sur un galion avec cet homme, à mes côtés lors de mon voyage jusqu’aux Caraïbes.

« … Olton, c’est vous ? » m’étonnai-je.

En effet, le corsaire que j’avais connu il y avait de cela une demi-décennie avait bien changé. Le jeune homme farceur, curieux et qui m’avait tant fait rire lors de la traversée de l’Atlantique semblait avoir vécu des moments plus ou moins agréables. Remarquez, je devais avoir également changé depuis le temps. Tout à coup, je remarquai l’habit qu’il portait. Ce n’était plus l’uniforme corsaire, mais des vêtements représentant quelque chose de plus… illégal. James aurait-il viré de bord et rejoint la piraterie ? Tout bien réfléchi, cela ne m’étonnait guère : il avait toujours eu ce côté imprévisible et rebelle.

Emi Burton
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