Je venais de terminer ma tache du jour, nettoyer une partie du pont. J’avais perdu aux jeux de dès et j’avais du faire le travail d’un autre membre de l’équipage. Je ne suis pas très bonne perdante, alors j’étais très agacée de ma défaite. Le jeu, c’est le jeu.
Je fumais la pipe, assise sur un tonneau remplit d’eau. Nous étions retournés en mer depuis peu et les vagues me donnaient des nausées. J’étais toujours impressionnée qu’à chaque fois que je remontais sur le bateau, j’avais le mal de mer pendant quelques jours. Depuis le temps que je voguais sur les eaux, j’aurais pu y être habituée.
Au niveau des genoux de mon pantalon, j’étais trempée. A quatre pattes à nettoyer le sol, je m’étais même salie. Je détestais le sensation du mouillée sur mes vêtements, alors je tentais tant bien que mal d’y remédier. Je tirais sur mon pantalon pour ne plus avoir le contact du tissu sur ma peau, mais ça me lassait très vite. Alors j’avais tenté de le sécher avec la chaleur des allumettes, mais je dû me résoudre au fait qu’il n’y aurait rien à faire.
Je fumais toujours ma pipe, en regardant avec bonheur l’eau qui s’étendait jusqu’à l’horizon. Ce paysage m’apaisait, je me sentais à l’abri ici plus que sur la terre ferme. Sur la mer, c’est nous qui commandons. Nous pouvons faire ce que nous savons faire de mieux: piller, tuer, voguer.
Des bruits de pas retentirent soudain sur le pont, et cela vint perturber mes pensées. Je me retournais brièvement et vit apparaitre la petite nouvelle recrue du navire, Simza si je me souviens bien. Je ne la connaissais par encore, je ne lui avais toujours pas parlé. Elle avait embarqué juste avant notre départ en mer. L’occasion ne c’était donc pas présentée.
Je me retournais et fit comme si je ne l’avais pas vu. Je n’avais pas envie de parler pour le moment, car je profitais déjà si bien de mon moment de solitude, où je pouvais me plonger dans mes pensées, tranquillement.
J’avais de la peine pour ce bout de femme. Malgré ses traits exotiques, elle semblait moins vil et forte que moi. Elle avait grand intérêt à se faire une place au sein de l’équipage, car sinon les autres la mangeraient toute crue.
Posant ma pipe à côté de moi, je me levais du tonneau, pris un verre et me servit de l’eau. Je bus à pleine gorgée et me rassit ensuite.
Les minutes me paraissaient des heures depuis qu’elle errait sur le pont. Depuis qu’elle était venue perturber mes pensées, je ne me sentais plus à l’aise pour l’ignorer. Alors, je me décidais à l’aborder, voir si qu’elle avait dans le ventre.
« Alors, c’est toi la petite nouvelle? Tu ne devrais pas être là. »
Lui demandais-je, tout en me tournant vers elle.
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