Emile Fleury, né le 22 octobre 1636 à Saint-Malo, est l’aîné d'une famille de pêcheur de père en fils. Il a commencé à travailler avec son père très jeune et le métier et le poisson l'a tout de suite répugné. Le jeune Emile ne rêvait que de lecture, de mathématique et de géographie mais passait ses journées à vider le poissons et à partir en mer avec son père.
Ses jeunes années à passer ses journées en mer lui apprirent tout de fois à naviguer comme aucun autre de ses camarades de jeux. D'une intelligence rare pour le milieu d'où il vient, Emile a appris seul à lire, à écrire, grâce à la maigre bibliothèque que l'on offrait sa maison, et à compter, en regardant sa mère faire les comptes de la vente de poissons.
Âgé d'environ 16 ans, deux vies s'offrait à lui : pêcheur ou la marine. Il choisit la marine et s'engagea dans les bataille contre l'Espagne. Il grimpa les échelons de l'armée et finit capitaine. Malheureusement, les révoltes de La Fronde ont amené le Roi a cessé les activités de sa Marine.
Pour Emile, il était hors de question de retourner à Saint-Malo reprendre l'activité de pêcheur qu'il répugnait. Il décida d'aller voir dans les Caraïbes si l'herbe était plus verte. Avec ses économies, il acheta une plantation dans les Antilles françaises et commença le commerce de la canne à sucre et du rhum. Mais cette vie manquait de mer. Il se fit alors capitaine flibustier sur un bateau assez modeste, qu'il fit construire, mais qui avait la particularité d'être rapide.
Il reprit afin le large et son esprit était à nouveau en paix. Il fait quelques prises espagnoles et sa notoriété monte doucement du côté pirate mais aussi du côté royal. Il a été plusieurs approché par des pirates pour rejoindre des équipages mais a toujours refusé. En effet, Emile a beaucoup de défauts mais la cruauté n'en fait pas parti.
Quelques années se sont écoulées pendant lesquelles l'équipage d'Emile a gonflé ainsi que ses prises. Un jour de l'an 1667, il choisit le mauvais bateau et se retrouva prisonnier dans une prison française. L'écho de sa notoriété fit rapidement le tour et il fut convoqué par le gouverneur des Antilles françaises qui lui proposa un ultimatum qui émanait de Roi : la pendaison ou devenir corsaire. Bien qu'Emile avait tourné le dos à la Marine et n'avait plus envie d'une telle hiérarchie, il n'hésita pas longtemps.
A l'automne 1667, il commença donc a navigué sur son Victorieux, un ancien bateau de la Marine Française, avec son équipage et ses désormais très précieuses lettres de marques. Le seul document qu pourrait le sauver s'il devait un jour se retrouver à nouveau en prison. Après un certains temps à naviguer sous ce statut de corsaire, il avait remarqué que finalement être corsaire, c'était être un flibustier légal. Le seul inconvénient ? Ce foutu code de guerre... et le partage du butin avec la Couronne de France !