ET UNE BOUTEILLE DE RHUM
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User, ne pas abuser | Prudence & Ludvik

 :: Pas de quartiers :: Cimetière :: V.1 :: RPs archivés Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
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Dim 3 Mai - 19:09
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~ User, ne pas abuser ~

Sans vouloir me vanter, loin de là, on disait de moi que je faisais partie des meilleurs forgerons des Caraïbes. Ce n'était pas de la fanfaronnade de ma part, c'étais la vérité. Je pouvais compter parmi mes habitués de nombreux hommes de la marine, des corsaires, amiraux, ainsi que de grands pirates, tout en restant accessible aux petits marchands sans moyen. Les armes que je fournissais étaient de bonne qualité, plutôt solides, et très aiguisées, sans oublier qu'elles le restaient longtemps si on s'occupait bien d'elles. Je savais également faire d'autres choses que des armes - celles-ci étaient juste plus demandées -, comme des fers à cheval, des cottes de maille, des grilles, des clés... Mon frère m'avait même appris quelques petites astuces pour ajouter des touches d'argent et d'or sur demande. Je n'avais certes pas le coup de main de mon jumeau, qui était un maître dans l'art, mais je savais me débrouiller. C'était déjà ça, quand mon frère était absent, je pouvais le remplacer pour les urgences.

Même si j'étais donc assez reconnu dans le métier, je fus assez surpris d'apprendre qu'on me demandait à New Providence, plus particulièrement à Charles Town, la capitale. Les forgerons de la ville et des alentours étaient tout aussi réputés et fournissaient le même travail que moi, d'après ce que j'en savais. Toutefois, leurs prix étaient bien plus élevés que la moyenne, sûrement à cause de leur emplacement - il n'y avait pas de Gouverneur à Campeche, à moins que je ne sois devenu aveugle et inculte, contrairement à Charles Town. Malgré ça, la personne qui m'avait fait appeler ne devait pas être pauvre, si elle pouvait se permettre de solliciter le travail de quelqu'un d'aussi loin que moi. A moins que je ne dusse payer moi-même les frais de voyages, sans un quelconque remboursement ? Ce qui n'aurait guère été surprenant, si je peux vous donner mon avis. Déjà que j'allais coûter bonbon, à travailler loin de ma forge et de mes outils personnels. Parce qu'il ne fallait pas se voiler la face : j'avais sûrement un boulot là-bas, et ça m'aurait été que je pusse le faire chez moi, à moins que ça ne prît trop de temps.

Après avoir longuement réfléchi - et mis en ordre tout ce qu'il fallait -, je partis pour Charles Town. Ma forge était entre les mains de ma famille, mes clients aussi, et mon frère pouvait très bien s'occuper de quelques commandes en attendant. Je pouvais également me permettre de perdre quelques acheteurs si je gagnais assez en échange de mes services durant mon voyage. Je finis par arriver à destination. Le port était bourré de monde, le brouhaha incessant des pêcheurs et des marchands emplissant les oreilles à des lieues à la ronde. Je dus expliquer ma venue des centaines de fois, prouver que je n'étais pas un pirate près à tuer tout le monde, mettre en évidence que je ne possédais aucun butin à échanger, et convaincre que je ne venais pas dans le but d'assassiner le gouverneur. J'entendis néanmoins, sans même le vouloir, énormément de rumeurs, de ragots sur les habitants de la villa, leurs habitudes, etc. C'était étonnant et basique à la fois : tout le monde aimait déblatérer sur les autres, peu importe les conséquences.

Le lieu de rendez-vous fixé était assez vague. Je devais me rendre dans une partie de la ville assez ouverte, où beaucoup pouvait être des témoins de la scène - comme si j'allais me jeter à la tête du client potentiel ! Néanmoins, il y avait non loin de là un espace plutôt couvert, où une personne pouvait être dissimulée aux regards indiscrets. Malgré tout, j'étais déçu. Non pas que je me fusse attendu à être invité dans la maison du gouverneur - j'étais un simple forgeron avec un lourd passif de voleur -, mais je m'attendais tout de même à pouvoir entrer dans une maison, m'asseoir tranquillement et boire un coup avant d'entrer dans le vif du sujet. A la place, j'étais au milieu de nulle part, dans une ville qui m'était inconnue, à attendre quelqu'un qui m'était sûrement inconnu et qui devait vouloir garder l'anonymat - il y avait trop de mystères pour que ce soit l'inverse.

- Si je suis venu pour rien, on va m'entendre..., maugréai-je dans ma barbe.

En attendant, je me postai contre un mur, les bras croisés, tout en détaillant les personnes qui passaient non loin de moi. Les rangs sociaux étaient assez bien représentés, même si les plus pauvres avaient l'air de ne pas être à leur place. Au contraire, ils semblaient avoir un coin bien à eux et converger vers le même espace. Si j'avais le temps, peut-être en profiterai-je pour faire un tour de la ville, de son port et des marchands. J'avais également envie de connaître la personne qui m'avait fait venir et dans quel but - oui, le boulot, mais quel boulot ? J'espérais aussi ne pas avoir à user des poings, c'était assez mal vu qu'un étranger se bagarre le jour de son arrivée. Il fallait juste que je sache pourquoi j'étais là. Dans les moindres détails.


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Lun 4 Mai - 1:43
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Dans un mois ce serait un jour particulier Prudence le savait. Dans un mois son père fêterait son anniversaire. Contrairement aux autres années précédentes cette fois il y aurait sûrement une réception Prudence en était certaine. Il entrait dans la cinquantaine et ce n'était pas rien. Si d'habitude elle se mettait d'accord avec ses aînés pour cette année elle voulait lui offrir un cadeau digne de ce son et ne venant que d'elle. Elle voulait quelques choses d’exceptionnelle, qui marquerait le coup. Le problème c'est qu'elle ne savait pas vraiment quoi lui offrir et elle ne voulait pas que son idée s'ébruite dans les couloirs de la villa. Pour être certaine de faire mouche, Prudence entreprit de mener sa petite enquête. Une arme peut-être ou un cadeau y approchant, oui c'était une excellente idée. Son père serait sûrement ravi. Mais la jeune femme avait un autre problème à résoudre. Elle était loin d'être qualifiée pour juger le travail d'un forgeron. Et puis comment choisir celui qui ferai l'ouvrage. Elle savait qu'ils y avaient de multiples forgeron à Charles Town. Elle en parla donc à sa gouvernante. Elle la savait informée  à ce sujet et elle aurait sans aucun doute un avis avisé. Prudence ne fut pas déçue. La femme aux cheveux d'or lui proposa une solution pour être plus que certaine que le forgeron soit le meilleur et au moindre frais possible. Prudence y investirait des économie non négligeable certes mais elles étaient limitées tout de même.

Elle leurs avait donner rendez-vous dans les rues de Charles Town. Volontairement, la jeune femme avait choisi un lieu très fréquenté où personne ne prêterait trop attention à eux. La discrétion oui elle voulait être discrète après tout c'était une surprise. Avec l'aide de sa gouvernante, Prudence opta pour des habits raffinés mais simples. Aujourd'hui il n'était point question de porter de sublimes robes. Elle la choisi sans broderie, juste le tissu marquait la position sociale de Prudence. Elle était fait en soie importé des Indes. Elle coiffa ses cheveux le plus simplement possible laissant ses ondulations tombées sur ses épaules. Point de chichi ce n'était pas l'heure. Dans sa chambre, Prudence jeta un dernier coup d’œil à un miroir en pied et sortit finalement de la pièce. Dans le couloir, elle retrouva la Blonde qui lui tendait une cape de couleur bleu nuit. Elle cacherait ainsi sa chevelure de feu dans la capuche. Elle regarda d'un air entendu sa gouvernante et les deux femmes sortirent de la villa. Elle se dirigèrent d'un pas actif vers le point de rendez-vous. Il était hors de question qu'elle soit en retard ou du moins pas trop. C'était le premier jour de ses rendez-vous et elle était un peu anxieuse. Ses yeux parcouraient les rues et ruelles. Sa capuche rabattue sur ses mèches rousses, Prudence se prit à prier.

Son père lui avait annoncée comme ça en plein milieu du repas. Elle était fiancée et Owen Merton l'amiral de la Navy qui l'impressionnait tant. Pourqquoi son père avait-il choisi cet homme. C'était encore un mystère pour la jeune femme. Elle se doutait bien que le poste qu'il occupait dans la Royal Navy y était pour beaucoup mais elle avait entendu quelques petits bruits courir à son sujet. Un homme loyal et intègre mais aussi autoritaire. La jeune femme secoua vivement la tête. Ce n'était pas le moment de penser à cela. Et si jamais il la voyait entrain de discuter avec le forgeron qu'elle allait rencontrer dans quelques minutes ? Impossible, personne ne savait qu'elle était ici. Et puis elles avaient pris toutes les précautions nécessaires.

Lorsque Prudence et sa gouvernante furent arrivées à destination, les deux femmes cherchèrent du regard l'homme qu'elles avaient fait venir jusqu'ici. Les yeux de la rouquine se posèrent sur un homme appuyé contre un mur un peu à l'écart. Bras croisé, l'air bourru, la jeune Godwinson et un temps d'hésitation. Prudence n'en était pas certaine mais il était plus que probable qu'il s'agisse du forgeron. Discrètement, elle s'approcha de lui. Tête baissée, la capuche de sa cape bien enfoncée sur sa tête, Lady Godwinson attendit que sa chaperonne engage la conversation.

« Vous attendez quelqu'un peut-être ? Vous êtes le forgeron qui vient d'arriver à Charles Town ? »

C'était direct et clair. La jeune femme avait toujours été comme cela, Prudence le savait. Sa façon d'agir avait ses bons comme ses mauvais côtés. Aujourd'hui ce n'était pas plus mal. Prudence était pressée et absolument pas rassurée. Elle pouvait tomber sur n'importe qui. Cela pouvait aller des inconnus mal veillant à des connaissance dont elle n'arriverait pas facilement à se défaire. La gouvernante regarda la jeune Lady et attendit simplement que l'homme affirme et infirme ses dires. Dans le premier cas, Prudence se présenterait à son tour. Dans le cas contraire, les deux femmes le laisseraient à son attente après lui avoir sûrement fournit quelques explications pour ses questions. L'avantage c'était que tout ce savait vite à Charles Town, une quelconque excuse était donc facile à trouver.

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Lun 4 Mai - 19:51
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Nonchalamment appuyé contre un mur en pierre, je fixais les passants du regard. Aucun ne semblait remarquer ma présence, comme si j'étais invisible, confondu dans l'architecture derrière moi. Tous se dirigeaient vers leur destination, plus ou moins vite, concentrés sur eux-même au point de ne plus faire attention aux personnes qu'ils croisaient. Ce qui, en soi, était un manque d'anticipation de leur part. Le monde n'était pas vraiment sûr et personne ne savait ce qui allait nous tomber dessus, et quand. A moins que cette ville ne soit totalement fiable ? C'était peu probable. Quand je voyais ce qui passait devant moi, la plupart des hommes laissait paraître une certaine violence sur leur visage, transformant leurs traits. Ils faisaient sûrement fuir les importuns, mais aussi n'importe quel pisseux qui oserait se mettre dans le passage. Intérieurement, je ricanai. Ce genre de personne n'était absolument pas fiable ; personne ne pouvait cacher ses émotions aussi profondément sans laisser la moindre faille.

Je fus tiré de mes pensées par deux femmes se dirigeant droit sur moi. Le regard vissé sur ces dames, je les détaillai longuement. L'une des deux ressemblait à une gouvernante, l'apparence stricte, sévère, le maintien droit. Ses pas étaient bien plus déterminés que ceux de la seconde femme, plus en retrait, le visage masqué dans sa capuche bleu nuit. Elle semblait vouloir camoufler son identité, comme si le fait de me rencontre était un crime puni de mort. A moins qu'elle fût une criminelle, je ne voyais pas trop quel était le délit. Et jusqu'à preuve du contraire, je n'étais ni un meurtrier, ni un voleur, ni quoi que ce soit d'autre. Juste un simple forgeron qui s'occupait de sa famille. A distance. Pour le moment.

Celle-au-visage-découvert prit la parole, d'une voix tout aussi directe que sa démarche. Cela démontrait qu'elle s'attendait à avoir une réponse et qu'elle était habituée à ce qu'on lui obéît au doigt et à l'œil, dans les limites du statut social. Me détachant lestement du mur, je penchai la tête sur le côté en les examinant plus attentivement, en commençant par Celle-au-visage-caché. Elle avait vraiment l'air de ne pas être à sa place ; elle se tortillait sur place, gigotant sans cesse. M'avançant d'un pas vers elles, je pus remarquer que ma présence lui pesait ; c'était à peine si elle ne reculait pas. J'avais l'habitude de ce genre de réaction face aux femmes - ma carrure pouvait paraître imposante, surtout du haut de mes 1m82. Néanmoins, je décidai de ne pas y penser - après tout, les forgerons n'étaient pas réputés pour leur subtilité, et je ne dérogeais pas à la règle. Passant à Celle-au-visage-découvert, je ne pus vraiment détailler son visage, et disons que je n'y faisais pas vraiment attention. La femme-cachée m'intriguait plus.

« Ça dépend, vous êtes celles qui m'ont appelé et qui vont me donner un boulot ? »

Je me fichais de savoir que je pouvais passer pour un rustre ; j'avais tout lâché pour me ramener à Charles Town comme un bon toutou à son maître, dans l'unique espoir d'avoir un boulot qui pouvait mieux payer que les commandes basiques dont je m'occupais habituellement. Et puis bon, je n'allais certainement pas changer ma façon de faire ou ma façon d'être simplement parce que de petites natures n'avaient pas bien calculé leur coup. Ce n'était pas mon problème, du moment que j'avais les poches remplies en rentrant chez moi. Le reste, ce n'était pas mon affaire. Je n'en avais cure.

« Je préfère prévenir de suite », enchaînai-je immédiatement. « Je suis peut-être un petit forgeron qui paye pas de mine au premier abord, mais je fais partie des plus reconnus de mon métier ; mon prix, peu importe ce que vous voulez que je fasse, sera plus important que si vous étiez venues vous-même. »

Je me demandais qui, des deux femmes, étaient la plus haute socialement parlant. Il était clair que Celle-au-visage-caché voulait absolument garder son anonymat, contrairement à l'autre femme. En ce cas, pourquoi avoir choisi un endroit aussi bondé ? Je n'étais pas un violeur ; je ne savais même pas que les personnes qui m'avaient fait venir étaient des femmes. Même si notre rendez-vous devait demeurer secret, il devait sûrement y avoir bien d'autres endroits bien plus quelconques et plus sûrs qui offraient un anonymat certain. Le choix n'était pas logique ; la foule pouvait certes nous dissimuler un tant soit peu aux regards indiscrets, ce n'était pas aussi satisfaisant qu'un coin sombre. Je m'y connaissais en cachette ; ma vie passée de voleur m'avait appris bien des choses. Néanmoins, j'attendais de voir ce que les femmes qui me faisaient face allaient me proposer. S'il fallait entrer dans des détails - ce qui était certain si elles voulaient un travail de qualité -, il faudrait alors trouver un endroit plus intime. En attendant, je préférais me taire. Les bras toujours croisés pour bien montrer que je comptais bien ne pas me faire avoir. Il ne manquerait plus que ça.


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Mer 6 Mai - 22:21
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Lorsque les yeux du forgeron se posèrent sur Prudence cette dernière baissa un peu plus la tête. La jeune femme était bien décidée à ne pas montrer son visage tant qu'elle n'était pas certaine qu'il s'agissait bien de la personne qu'elle attendait. Pas d'imprudence, elle devait rester sur ses gardes quitte à paraître encore plus craintive qu'elle ne l'était déjà. L'avancée de l'homme pour mieux la voir n'eut pour seul effet de faire reculer les épaules de la jeune Godwinson. Elle le regarda à la dérober. Il était grand, bien plus qu'elle. Et puis il avait bien la stature d'un forgeron ça ne faisait presque plus aucun doute. Finalement, il répondit à la question de sa gouvernante. À en juger par sa réponse Prudence était maintenant certaine qu'elles ne s'étaient pas trompées. Ou alors c'est qu'il leur mentait et cela elle finirait bien par le découvrir. Elle ferma un court instant les yeux et soupira.
Puis quand l'homme eut finit, Prudence laissa une fois de plus sa gouvernante répondre à sa place.

« Je prendrai donc votre réponse pour une affirmation si vous le permettez. Le terme «faire venir» serait plus approprié en réalité. Et en ce qui concerne votre travail tout dépendra de vous monsieur. Vous le savez sûrement, il y a des forgerons ici à Charles Town et nous avons bien l'attention de faire notre choix. »

Cela dit, la gouvernante jeta un bref coup d’œil à Prudence. Cette dernière était sur le qui-vive. Des passants semblaient les regarder un peu trop longtemps à son goût. Il faut dire que le forgeron passait difficilement inaperçu avec sa taille de géant. La gouvernante fronça légèrement les sourcils et poursuivit mettant elle aussi les choses au clair.

« Si c'est votre paye qui vous inquiète sachez qu'elle sera à la hauteur de votre travail cela va de soit. Pour le reste sachez monsieur que si vous ne faisiez pas parti des plus reconnus de votre profession ne nous serions même pas intéresser à vous...
- Anne !
- Lady God...»

La femme allait continuer sur sa lancée lorsque le bras de Prudence vint se tendre devant elle. Prudence regarda sa gouvernante lui intimant par ce simple regard de se taire. Il n'était pas nécessaire de dénigrer une profession de la sorte. La jeune femme cachée sous sa capuche fit quelques pas et regarda autour d'elle. Non loin de là, elle remarqua un porche de porte où elle serait cachée dans l'obscurité. Elle s'y dirigea d'un pas lent et fit et léger mouvement de tête pour inviter sa gouvernante et l'homme à la suivre. Une fois dans l'ombre du porche, Prudence retira sa capuche. Elle laissa apparaître ses longues boucles rousses et fit un petit sourire.

« Je suis Prudence Godwinson et c'est moi qui vous ai fait venir jusqu'à Charles Town. Veuillez excuser Anne pour les propos qu'elle a tenus et qui ont pu vous blesser. Sachez que ce n'était pas notre attention. Si vous vous demandez pourquoi je cache mon visage c'est simplement que je ne veux pas que l'on sache que j'étais ici. J'aimerai également que cette entrevue et que les prochaines restent secrètes jusqu'à la fin de votre travail si toute fois vous travaillez pour moi. Il se trouve que je voudrais faire un cadeau pour mon père pour son anniversaire. »

Elle le regarda et recouvrit à nouveau son visage. Elle sortit de l'ombre et fit quelques pas.

« Si vous acceptez de potentiellement travailler pour moi sachez que votre déplacement vous sera payer en plus de votre travail. »

La gouvernante pinça les lèvres à ses quelques mots et émit un petit désapprobateur. Prudence le remarqua mais n'y prêta pas plus d'attention que cela. Après tout c'était elle qui avait l'autorité malgré le fait qu'Anne soit plus vieille.

« De plus si vous acceptez je vous prie de bien vouloir me suivre. Je suppose que nous pourrions discuter dans un lieu plus adapter. Qu'en pensez-vous ? »

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Dim 10 Mai - 11:44
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J'eus pendant un instant l'impression d'être tombé en pleine pièce de théâtre. Celle-au-visage-découvert qui démontrait sa sévérité, puis celle-au-visage-caché qui montrait enfin son caractère - et son visage, en passant. Tout mystère autour de ce rendez-vous prenait des allures disproportionnées, et en même temps, je comprenais de mieux en mieux pourquoi on m'avait fait venir aussi discrètement de façon aussi grossière. La petite voulait un cadeau pour son papa ? Et pour cela, elle avait appelé tous les meilleurs forgerons pour répondre à sa demande ? Je ne voyais pas en quoi ça pouvait me déranger, sauf si à la fin je n'étais pas payé. Je connaissais à peu près ce genre de monde, aussi riche que moi j'étais pauvre. Ils avaient les moyens de faire bouger plusieurs personnes à la fois pour une seule commande, alors pourquoi s'en priver ? Ce n'était pas comme si on allait se plaindre, nous, les pauvres, que des riches s'intéressent à notre travail.

La première remarque de Anne me fit rire intérieurement. Oh, je n'avais pas utilisé la bonne expression ? Était-ce grave à ce point ? Je ne retins tout juste de leur faire une référence pour m'excuser. A cette idée, je réprimai difficilement un ricanement moqueur. J'aurais bien aimé voir leur réaction, devant mon attitude habituellement caustique. Quelque chose me disait que ça ne leur aurait pas plu, et que le travail me serait passé entre les doigts. Ce qui me dérangeait, néanmoins, était ma paye. Si mon travail n'était pas choisi, j'espérais quand même que mon voyage et le temps de perte à la forge allait être remboursés. Il ne manquerait plus que je ne doive tout payer de ma poche. La fin de sa tirade attira toutefois mon attention, et je ne pus refouler le sourire amusé qui se peignit sur mes lèvres. La jeune femme semblait outrée par les propos tenus par son accompagnatrice, ce qui n'était absolument pas mon cas. Pourquoi me mettrais-je en colère ? Je savais bien que ce genre de métier n'était pas très apprécié chez les riches autrement que pour leurs commandes. Ce n'était pas la première fois qu'on insultait ma profession, certainement pas la dernière non plus, et si je recevais une pièce à chaque fois qu'on me faisait une telle remarque, j'aurais été riche depuis bien longtemps. Il faudrait peut-être que je mette ce système en place qui sait, ça pourrait peut-être fonctionner...

La jeune femme se présenta enfin. Prudence Godwinson. Eh bien, j'envisageais sérieusement la révérence pour voir sa réaction. Tout ce mystère, cette atmosphère secret et ténébreux, pour finalement révéler son visage et son nom aussi rapidement. Le fait qu'elle n'était pas habituée à ce genre de situation était aussi visible qu'un nez au milieu du visage. Je soupirai intérieurement. Si tout devait rester secret jusqu'à la fin, ça n'allait pas être de tout repos. Déjà, on allait se demander pourquoi tant de forgerons arrivaient à Charles Town en même temps. Puis, où travaillerons-nous tous ? Certainement pas au même endroit, ce serait trop de pressions et quelques uns risqueraient de vendre la mèche. Même si le travail et la compétition m'attiraient, je savais que ça n'allait pas être facile. C'était un véritable défi, non pas au niveau du travail à faire - je ne savais même pas ce qu'il fallait faire -, mais au niveau du caractère des autres. Après tout, les forgerons d'ici risquaient de prendre la grosse tête. J'espérais qu'il y aurait quelques bagarres. Au moins.

Le fait que l'endroit n'était peut-être pas aussi neutre que la Godwinson aurait voulu lui arriva enfin jusqu'au cerveau. C'était assez risqué d'avoir pris un endroit aussi plein de monde, surtout pour une personne aussi connue. Sans parler du fait qu'elle était venue accompagnée - et ça m'étonnerait que l'autre femme était inconnue. Il ne manquait plus qu'une quelconque personne la remarque, la reconnaisse et le tour était joué. Suite à sa proposition, je haussai les épaules. Mon problème n'était pas d'accepter ou non le job. Mon problème, c'était les conditions et détails. Mais il valait mieux en parler dans un endroit plus tranquille, j'étais complètement d'accord.

« J'accepte de travailler pour vous. Sachez néanmoins que j'ai quelques conditions et qu'il y a des détails à régler. Si une partie de tout ça ne vous convient pas, on arrête tout tout de suite et je peux repartir chez moi, parce que ce n'est pas parce que vous êtes Lady Prudence Godwinson que je vais m'écraser pour vous baiser les pieds. Notez que je ne vous manque pas de respect ; c'est ainsi que l'on fait chez moi, et je ne vais pas changer ma façon de faire simplement parce que vous vous en outrez.

Avec un nouveau haussement d'épaules, je fis un pas en arrière. Je n'avais plus rien à dire, il ne fallait plus qu'elle me conduise à un endroit plus adapté à la discussion. Je ne connaissais pas la ville ; j'étais arrivé le jour même, tout pile pour le rendez-vous, et je n'avais absolument pas eu le temps de visiter plus que ça le port et les rues que j'avais traversées pour arriver au lieu de rendez-vous. Alors, à moins qu'elle ne veuille parler sur un cube de bois puant le poisson ou dans un bateau de pirates, je n'avais plus qu'à faire d'elle et de son accompagnatrice mes guides. Ça ne devait pas vraiment être de leurs habitudes, vu leur rang, mais je m'en fichais un peu. Elles m'avaient fait venir, à elles de prendre les choses en main.


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Sam 16 Mai - 12:17
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Ludvik & Pruedence


Prudence, de nouveau cachée par sa capuche soupira de satisfaction. Autant elle était presque certaine que les forgerons de Charles Town accepte, autant en se qui concerne cet homme elle n'en avait rien su. Anne avait eu vent de certaines choses le concernant, notamment que l'amiral Merton avait fait quelques affaires avec lui. Prudence connaissait la réputation de l'amiral et si il demandait à ce forgeron de lui faire quelques objets alors oui, il devait faire du bon travail. Une fois encore les propos de l'homme firent mouche. Anne beaucoup moins conciliante que sa maîtresse allait à nouveau répliquer quelques choses. Cette fois ci, Prudence lui donna un léger coup de coude pour qu'elle tienne sa langue. Elle devrait régler ce problème quand elles seraient rentrées. Si sa gouvernante régissait de la sorte à chaque fois qu'il prononçait un mort ou une phrase légèrement déplacer pour un noble elle n'en avait pas fini de récupérer la situation. À force Anne allait les énerver et Prudence finirait par ne plus avoir un seul forgeron à qui passer commande.

La rouquine regarda sa gouvernante et finit par lui faire un petit signe de la tête. Le forgeron avait accepté et Prudence esquissa un petit sourire. Elle se tourna dans une direction et montra le chemin tout en l'invitant à la suivre. Dans une rue moins passante, la jeune femme ou plus exactement Anne connaissait une auberge où ils pourraient en toute intimité. Le propriétaire était un ami du mari de la sœur d'Anne et par conséquent une lointaine connaissance de la famille Godwinson. Prudence marcha d'un bon pas préférant légèrement distancer les deux autres. Elle n'était pas à l'aise. Elle devrait même pas être là et plus le temps passait et plus il y avait de risque qu'elle croise un visage qui la reconnaître vraiment.

Finalement, le trio arriva devant la porte de l'auberge et Prudence Godwinson s'écarta pour laisser passer sa gouvernante. Anne entra en premier, échangea quelques mots avec le propriétaire avant de revenir vers eux

« Si vous voulez bien venir avec moi je vous prie Monsieur ! »

Malgré la forme très polie laissant panser que l'homme avait tout à fait le choix, il n'en était rien. LE ton de la gouvernante était comma à son habitude toujours aussi impérieux. Prudence regarda le forgeron et bien qu'elle pensait que ce dernier n'aurait pas refusé, elle lui fit un petit sourire pour l'inviter à suivre Anne. Anne et le forgeron allèrent s'installer et une fois fait, le patron vint chercher Lady Godwinson pour les mener à leur table. Elle se trouvait dans un petit recoin, légèrement à l'abri des regard. De toute façon, Prudence le savait le patron allait gérer leur relatif anonymat à sa façon. La jeune femme s'installa donc aux côté de sa gouvernante et retira sa cape qu'elle posa délicatement sur le dossier de sa chaise. Le patron toujours à leur côté proposa de boire quelque chose. Prudence demanda un thé et elle fut suivit par Anne sur ce terrain-là.

« Monsieur ? » demanda-t-il à l'inconnu. « du rhum peut-être pour vous ? Nous en avons un excellent. »

Sans attendre vraiment de réponse, le patron aux petits soins avec ces trois clients repartait déjà préparer la commande. Maintenant tranquille. Prudence engagea la conversation.

« Vous dites que vous avez certaines conditions ? Je suis curieuse de savoir lesquelles. Néanmoins, sachez monsieur qu'il ce trouve que j'en ai également quelques unes. Et tout comme je ne céderai pas sur les miennes, sachez qu'il est tout à fait normale que vous réagissiez de la sorte. Mais il se trouve que tout travail est bon à prendre n'est-ce pas et qu'il se trouve que justement je peux vous en demander un. Tachons dans ce cas de trouver un terrain d'entente vous ne trouvez pas ? »

C'était étrange comment Prudence arrivait à se surprendre elle-même. Elle qui pouvait se montrer très réservée, trouvait une force insoupçonnée dès qu'il s'agissait de faire plaisir à un membre de sa famille. Cependant, le courage ne dura pas longtemps et déjà la jeune femme baissait les yeux pour fixer la table. De nouveau nerveuse, elle jouait avec son petit pendentif qu'elle faisait rouler entre deux doigts.

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